et alors ? t’es jalouse ? (aliénor&louis)

Message Man - Twenty Øne Pilots

Ces derniers jours, c’est qu’il passait pas mal de temps avec Adélaïde dernièrement. Pourquoi plus en ce moment que d’habitude ? Aucune idée. C’était comme ça. Cela pouvait lui arriver, tout simplement. Il avait besoin de changer de tête et d’avoir des échanges différents. Parfois ça faisait du bien. Déjà plus jeunes et sous le même toit, Aliénor n’aimait pas trop ça. Après tout, c’était son lapin. Ils ne faisaient rien de mal. Pour une fois que quelqu’un l’aimait sans le maltraiter ici. Si Aliénor savait, si Louis n’avait pas fini par se suicider ou la tuer, c’est bien grâce à Adélaïde. Qu’avait-elle fait ? Rien. Sa candeur et sa douceur lui ont donné une bouée à laquelle s’accrocher. Bien sûr que Louis trouvait la petite dernière complètement idiote mais elle avait l’art d’alléger les soucis et lui faire voir les choses plus simplement.

Il est vrai que depuis qu’elles s’étaient disputées, séparées et surtout qu’Adélaïde a été déclarée elle aussi reine, c’était un peu plus tendu. Oui, Aliénor pouvait le prendre mal jeune, mais à ce moment c’était pire. Et Louis risquait d’en faire les frais. Il avait été discret mais pas assez. Le pire au fond de lui, c’est qu’il ne comprenait pas pourquoi il prenait autant de pincette. Pauvre lapin, conditionné depuis le plus jeune âge. Il partait trop souvent et il était facile de le tracer. A Wonderland, tout fini par se savoir. Si elle savait de quoi il en résultait de leur entrevue secrète… Là aussi, elle risquait de se mettre en colère pour rien. Avec Adélaïde, Louis parlait beaucoup d’Aliénor. La Reine Blanche avait toujours su voir l’attachement complexe qui liait le lapin à sa soeur. Il sentait que ça allait péter aujourd’hui, car on ne l’avait pas demandé dans les quartier de la Reine de Coeur, mais cette dernière exigeait de le voir. Quand elle exigeait… C’était jamais bon.

Il avait donc accepté de la voir. Enfin « accepter » est un bien grand mot. Il s’était exécuté surtout. Le pire dans tout ça, c’est qu’il l’avait attendu. Pas si pressé pour quelqu’un qui m’ordonne de la voir en privé. Il avait alors patienté assit dans un des sofa, la tête qui reposait sur sa main et les yeux reposant sur les lignes d’un vieux livre. Une scène de théâtre dramatique, un grand classique de Wonderland. Il avait bien voulu la voir, mais juste pour l’embêter, lui aussi avait exiger des choses. Il avait eu gain de cause et obtenu la discussion dans la bibliothèque. C’est un endroit qu’il a toujours adoré. Et c’est même dans ce château, cette bibliothèque là qu’il s’est découvert cette aspiration pour ce genre d’endroit. Il en aimait le calme, l’odeur de vieux livres, les canapés et fauteuils, ce qu’elle enfermait. Il adorait lire. Ici, cela lui avait permis de s’évader un peu durant sa jeunesse. C’était toujours le cas maintenant.

La porte se mis à grincer. Louis ne bougea pas d’un poil. Si, juste un regard très bref, feignant d’avoir plus de respect pour l’histoire qu’il lisait que pour elle. Il jouait un peu avec le feu en ce moment. De parler avec Adélaïde ne l’aidait peut-être pas. Il avait envie de se venger de son attitude envers lui. C’était ses petites victoires à lui.

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Message Man - Twenty Øne Pilots

Je faisais les cents pas dans la salle du trône, faisant bien claquer mes talons au passage ce qui rythmait mes pensées mais également donnait le ton de mon humeur. J’avais voulu voir mon lapin blanc mais comme d’habitude il n’était pas disponible, il n’était pas là, et en ce moment c’était de plus en plus souvent, ce qui me mettait en colère, très en colère car je savais où il était, ou plutôt avec qui il était. Ce vil personnage était encore fourré chez ma très chère sœur, la plus douce de nous toute, et aussi l’une des personnes auprès de qui il allait aisément se réfugier. Il savait que cela m’énervait au plus au point, il savait également qu’il en payerait sans aucun doute les pots cassés, mais Louis le faisait tout de même. Ce lapin avait le don et la manière pour me contrarier !

« Assez ! », dis alors remplie de rage. Je n’en pouvais plus d’attendre de la sorte, il allait m’entendre ! « Faites le venir dans mes quartiers ! », ordonnais-je alors avant de prendre congés, d’un pas décidé. Déjà que je n’étais pas d’un tempérament très patient (sauf pour ce que je voulais), me faire attendre ainsi était une offense déjà bien suffisante.

Lorsque l’on me prévenue de la présence de ce cher Louis, je le fis attendre, une bien maigre consolation pour le temps perdu à attendre qu’il daigne enfin de retrouver à mes côtés, mais bon, cela avait eu au moins pour effet d’apaiser un peu ma colère. Rien qu’un peu. Même s’il avait eu l’audace de changer le lieu de notre confrontation. Il voulait que ça se passe dans la bibliothèque ? Soit, mais cela ne le sauvera pas de se prendre un savon, et ce, comme il se doit ! Pourtant, lorsque je fis mon entrée, mon cher lapin blanc ne m’accorda qu’un bref regard, continuant simplement sa lecture. Ce simple manquement, cette...cette… comment dire...cette impolitesse, indélicatesse fut réellement LA goutte d’eau de trop. Je serrais un peu poing avant de reprendre contenance, seul mon regard pouvait laisser entrevoir toute l’étendue de ma colère enfin mon ami d’enfance.

« Louis ! », lui dis-je alors en grondant presque, il me provoquait, je le savais bien, pourtant cela fonctionnait presque à chaque fois, mais là, ce n’était pas juste notre petit jeu habituel, j’étais réellement très remontée contre lui, lui et ses façons qu’il avait de me délaisser, d’aller voir mes ennemies et de me manquer de respect. Il est à moi ! Et pourtant il ne semble pas tellement comprendre sa position. « Il faut qu’on parle. », lui dis-je alors beaucoup plus sérieusement avant de me planter juste devant lui et de faire valdinguer le livre qu’il feignait de lire.

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