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(fb) dreams illusion (aisling&harris)

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Harris H. Dunbroch
Admin
Harris H. Dunbroch
Harris H. Dunbroch
Écus d'Or : 564
Âge : 25 ans
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Mon Histoire : Hamish est mort et habite le corps de son frère Harris. Ce dernier est allé le chercher dans les Mondes des Morts et il s’est retrouvé à partager son corps avec l’âme de son défunt frère dont il n’avait pas accepté la mort. C’était peut-être un peu irresponsable, il ne s’attendait pas à ce genre de situation. La cohabitation devient de plus en plus difficile et lui fait perdre la tête. – Il est à Riorim depuis un peu plus d’un an seulement, envoyé par le Lièvre de Mars après un conflit. Harris a compris rapidement où il était et s’est fondu au décor pour survivre et prend son mal en patience. Il n’est donc pas touché par le sort de l’Exile. – Il est apprenti boulanger sur l’île, ainsi il a un travail et gagne des sous afin de mieux survivre dans cette prison insulaire. Puis ça lui occupe l’esprit. Il aime particulièrement ce travail, loin de ses soucis et ses responsabilité en tant que Prince de Dunbroch. – Il vit chez Clochette sur l’île. Une sorte de colocation sauvage. Il n’est pas toujours là, des fois il est ailleurs quand il ne la supporte plus – Il ne parle pas seul, il parle à son frère. Ou alors c’est que c’est devenu une sale habitude. – Hamish est marié et Harris préfère les hommes. Ouais... Y’a des moments où c’est un peu compliqué.
(fb) dreams illusion (aisling&harris) 2eokxoz
Schizophrénie : drago bludvist ⎪ebony whytestorme ⎪ vael moreau ⎪ louis white-rabbit
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Dim 26 Nov - 3:23

Flying with mother - John Powell

Harris était dans les cuisines. Hubert était assis au côté de son frère, en bout de table. Ils n’étaient pas tournés dans la même direction, et se faisaient front. Harris était à distance, un tas d’amande devant lui et le pot du reste d’amande plus loin. Hubert avait la main nonchalamment posée sur le bord de sa tasse, se réconfortant de la chaleur que dégageait le thé. Le plus sanguin des trois s’amusait alors à jeter les amandes dans leur pot d'origine. Il visait juste deux fois sur trois, c’était pas mal. Une fois qu’il avait réussi à sous-peser le poids d’une amande et le bon élan dans le mouvement, c’était presque trop facile. Il y avait eu un long silence dans la pièce et on pouvait entendre la vie qui défilaient dans les couloirs du château. « Hm… Je ne sais pas ». Hubert brisait le silence. Harris haussait les épaules. Ce n’était pas la première fois qu’il en parlait.

Cela faisait trois mois qu’Hamish était allé vivre ses noces à Wonderland et porter sa couronne de Roi au royaume blanc et Harris voulait déjà fuir. Il parlait de partir pour Berk, retrouver leur cousin. Hubert n’aspirait pas trop à cette idée. « La mort de maman, l’absence d’Hamish. Je trouve ça un peu hâtif. Enfin… Puis à vol de dragon… Non, je ne sais pas. Tu ne veux pas rester encore un peu, partir à la saison prochaine ? ». L’amande arriva sur le poitrail d’Hubert. Oui, Harris avait raté sa cible. Il visait son front. « La saison prochaine ?! Fais moi rire, le temps ne sera plus du tout clément. Alors comme ça t’es sûr que je reste et que je me tape la tête sur les murs tant je devient fou ici ? Chaque endroit ici me rappelle les manques qu’on doit subir ! Les murs respirent des souvenirs douloureux ». Harris fit une pause, reprenant son lancé dans le pot en terre cuite. Il ne lui restait plus beaucoup d’amande. « J’ai besoin de changer d’air. Puis je ne vais pas dire aux amis de notre cousin, une fois arrivés ici qu’ils peuvent repartir, je viendrais la saison prochaine ! Quand il y aura du vent et de l’orage ! C’est tellement plus sympa… » répondit Harris avec véhémence et ironie, finissant par taper sur la table d’agacement. La missive avait été envoyée, c’était trop tard. Il partirait. Il se sentit malgré tout coupable. Il comprenait bien que son frère s’inquiétait. Harris était debout, au coin de la table, lui tournant complètement le dos. Ses doigts tapotaient le bois à côté de la tasse de thé. « T’inquiète pas. Il m’arrivera rien. Je me rends dans notre famille, je pars pas dans des contrées sauvages. Comme Wonderland par exemple… » et sur ces mots, il tapota l’épaule de son frère qui soupira simplement. Il le savait qu’il n’aurait pas le dernier mot avec le cadet. Hamish lui avait dit d’essayer au maximum de veiller sur le dernier des trois et être là pour lui. Hubert avait affirmé qu’il le ferait, mais il sentait que sans l'ainé pour faire tampon, ça allait être difficile. Hamish était celui qui leur disait « stop ». Et surtout, il était le seul dont Harris entendait le « stop ».

Il finissait de plier ses bagages dans sa chambre. Il ne partait que pour dans deux jours, plus ou moins. Tout dépendait de quand arriveraient les amis d’Hiccup et leur laisser prendre un peu de repos avant de repartir. Il ne faisait que préparer à l’avance. C’est qu’il comptait partir pour un moment. Ça il ne l’avait pas préciser à sa famille. L’après-midi avait filé. Le ciel était rose. Harris avait fini avec une sieste. Il en sortait lourdement. Elle avait été courte mais indispensable. Ces derniers temps, il dormait mal ou se réveillait avec le bourdon. Quand il ne revivait pas simplement les obsèques de sa mère suivit des angoissantes noces de son frère quelques jours après. Sinon, il rêvait surtout de souvenirs d’enfance. Il avait besoin de se noyer dans la douce et innocente vie de petit garçon qu’il était. La pur essence de leur complicité. Ce temps où ils portaient tous les trois le même nom : Les Garçons. Plus unis que jamais et seulement entre eux. Harris vivait l’équivalent d’une rupture. Le troisième, il avait toujours peur d’être oublié, laissé dans le fossé. C’est ce qui expliquait son caractère, celui qui écrasait toujours Hubert, car il savait que jamais il n’obtiendrait la place de Premier. C’était une angoisse silencieuse, dont il n’avait même pas conscience. Pour Harris, cela ne faisait aucun doute il aimait ses frères et sa soeur plus que tout. Donc, il se réveillait toujours avec nostalgie. Toutes leur frasques, les partages de leur butin, leurs progressions acrobatiques dans le château et leurs petits passages secrets. Cette nuit, c’était le coup de la couleuvre dans le décolleté de la bonne. Pauvre femme, elle en voyait de toutes les couleurs avec eux. Ce n’était pas de sa faute elle est tellement rigolote quand elle panique.

Il s’étirait et comptait sortir un peu dans le village fortifié qui entourait le fort de Dunbroch. C’est que ces derniers temps, il le quittait souvent. Lui qui broyait du noir toute la journée depuis la mort de sa mère et tout les événements qui se sont enchainés. Le plus dur fut le moment où ils ont du laisser leur frère à Wonderland. Harris s’était complètement renfermer. Pourtant très bavard, le plus orateur et engagé des trois, il n’avait pas pipé un mot durant des jours, ou le strict minimum. Il sortait rarement du château, voire de sa chambre si ce n’est pour aller faire une chevauchée en forêt avec sa soeur, ou profiter des toits des tours pour apprécier la vue et se sentir intouchable. Il avait comme reprit un peu plus goût à la vie. Il était un peu plus souriant, plus ouvert à la parole, faisant des petites blagues à Hubert, reprenant une attitude qui lui ressemblait plus. Et au moment où il commençait à vouloir sortir de sa mélancolie déchirante, il rencontra une personne qui l’aida à penser un peu à autre chose. Peut-être qu’il n’y avait pas que du noir à broyer finalement.

Enfilant sa veste tout en descendant dans les escaliers, il se recoiffa brièvement en se passant les mains dans les cheveux. Il avait le pas rapide et dynamique, presque enchanté. Il avait prévenu sa soeur au passage qu’il sortait un peu prendre l’air. S’il sortait si souvent, c’était dans l’espoir de le rencontrer. Il l’avait rencontré par hasard, puis la deuxième fois aussi. Et même la troisième. Il ne savait jamais quand, ni quel jour, ni quel moment de la journée. C’était ça qui rendait le jeu encore plus excitant et permettait à son esprit de s’évader un peu. Il avait envie de croiser son visage, échanger quelques paroles, profiter de sa présence, rien de plus. Dans le village, il parcourait les allées, sans but, se laissant guider et faire la bonne fortune. Il prenait alors le temps de contempler un peu le village. Son regard se faisait de plus en plus insistant sur le visage des gens. Il avait peur de ne pas le croiser avant de partir. Juste histoire de lui dire que je quitte un peu le royaume... Au cas où il me chercherait ou se demanderait ce que je suis devenu.

acidbrain


Harris H. Dunbroch
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Aisling Cloudream
Aisling Cloudream
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Écus d'Or : 550
Âge : Très très vieux
Mon Histoire : (fb) dreams illusion (aisling&harris) HgLXPXW
Sérieux Moony ? De la neige ? Tu sais que je détestes le froid ...

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... je ne rigole pas Moony ... la prochaine fois on fait les réunions avec tous les gardiens à Riorim ....

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T: Hahah j'ai planqué le chocolat en poudre de North ... mais j'ai dit que c'était toi qui l'avais jeté
N: Aisling Sandman Cloudream cauchemar ambulant si ce que dit chaton est vrai je vais te tordre le cou ...
S: Hein qui que quoi comment ? j'ai rien fait j'suis innocent je dors !


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Dim 26 Nov - 14:29
Dreams  Illusion
Aisling & Harris
Royaume de Dunbroch ~ 2 ans après le premier Exil.


Des trois gardiens qui avaient jadis étaient humains, Aisling était celui qui se noyait le plus dans ses anciens souvenirs. La nostalgie et la mélancolie étaient deux traits de caractères qui avaient toujours fait parti de son âme, et qui restaient malgré les millénaires passés. Il parlait souvent de sa vie d’avant, de son goût pour le commerce, pour le voyage, et pour raconter des histoires. Bien sur, il savait que son destin avait été déjà écrit, que Moony ne l’avait pas choisi par un simple hasard, qu’il portait déjà en lui la trace de ce qu’il ferait plus tard, mais il ne pouvait s’empêcher, de se remémorer son petit bout de chemin en tant qu’humain. De plus, savoir qu’il énervait North avait ces histoires rendait les choses encore plus amusantes, et il se délectait de les raconter quand il était présent. Or le pire, comme lui avait fait remarquer Tooth’, c’est qu’a chaque fois, un détail changeait. Après tout, elle n’était pas la gardienne de la mémoire pour rien, il savait qu’elle savait la vérité, qu’elle avait déjà vu et enregistré ce qu’il lui disait mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il n’était pas le gardien de l’imagination pour rien, si bien que finalement, son amie aux ailes colorés aimait ces petits moments de nostalgie, se rappelant elle aussi de son passé si lointain. Cependant, ce qui différenciait Sandy des autres gardiens, était le fait qu’il aimait se rendre sur la terre qui l’avait vu naître et mourir. Déjà parce qu’il avait toujours été très attaché à ses racines. Ce n’était pas parce qu’il était devenu un être immortel qu’il devait oublier le fait qu’il avait été mortel. Sa vie d’avant ayant toujours conditionné sa vie actuelle. Puis, il trouvait le royaume de Dunbroch vraiment beau. Le château fort surplombant la vallée était l’un de ses préférés, mais encore une fois, il n’était pas forcément objectif. Il l’avait assisté à sa construction, il avait vu en réalité le royaume évoluer, muter, se transformer tout au long des années et acquérir en puissance. De son temps, Dunbroch ne s’appelait pas comme ça, n’était qu’un petit royaume parmi tant d’autres mais la famille royale avait su en faire une place centrale. Il avait vu les générations se succéder et il ne pouvait s’empêcher de couver du regard et d’affection ses habitants. Oui, il les chouchoutait un peu plus que les autres, et il n’avait en aucun cas honte de ce traitement. De toute façon, il était comme ça, beaucoup plus protecteur et tendre avec ceux qu’il choisissait. Certes, il n’aurait pas dû choisir, il aurait dû traiter tout le monde sur un pied d’égalité, telle était sa mission, telle était le message de l’homme de la lune, mais Aisling dérogeait régulièrement à la règle et favorisait des personnes dont il estimait que le destin n’avait vraiment pas été sympathique avec eux. Ou encore tout simplement parce qu’en sondant leurs inconscients, elles lui rappelaient dans un détail, parfois minime, sa propre existence. En réalité Moony le savait, s’il avait choisi ces trois-là, ce n’était pas pour rien. Même s’ils les régissaient, ils étaient aussi libres que l’air, laissant leurs cœurs diriger leurs actions.

Régulièrement, il passait par Dunbroch, pour voir si tout allait bien, si le mal n’avait pas pris le dessus sur le bien, si les enfants rêvaient bien. Néanmoins, depuis quelques temps, il s’attardait plus que d’accoutumé dans le royaume. Il connaissait tous les enfants qu’il avait particulièrement aidé pour différentes raisons, angoisses, insomnies, peurs, anxiétés, ou bien mauvaises expériences. Certes sa mémoire n’était pas aussi bonne et affuté que celle de Typhaine, mais il savait qui était qui. Alors quand il avait croisé dans le marché, l’un des trois princes, au regard hagard, qui marchait au gré du vent, entouré d’une sorte d’aura de tristesse, il s’était forcément arrêté, et questionné mentalement. Oh la famille Dunbroch, il les connaissait bien. La grande sœur dont il avait fait ressortir les rêves de grands paysages et de libertés lors de son adolescence, et surtout, les triplés, dont il appréciait grandement leurs bougeottes et leurs bêtises. Enfin bêtises qui avaient quand même conduit à leurs transformations en ours. Puis le temps était passé, trop rapidement pour le marchand de sable qui avait toujours du mal à gérer cette notion par rapport à un individu normal. Pour lui, une quinzaine d’années n’était qu’un battement de cils, seulement une petite heure ou même deux, le poids des années n’était plus le même. Forcément, quand il était revenu à Dunbroch, énormément de choses s’était passé, et la fratrie qu’il avait laissée avait grandi. Or ce n’était pas parce qu’ils avaient franchi le cap, qu’ils étaient devenus adultes, que Sandy les laisserait tomber, loin de là. Sa mission concernait certes les enfants, car plus vulnérables les ‘grands’ n’étaient pas en restes, au contraire. Il travaillait fréquemment sur eux, peut être plus longtemps même, car leurs peurs et les angoisses étaient beaucoup plus coriaces et noires que celles de leurs enfances. Forcément, il avait senti celles d’Harris. Elles étaient tellement présentes qu’elle cachait la personnalité enjouée du cadet et cela ne pouvait plus durer, il devait faire quelque chose. Il avait commencé, petit à petit, comme une thérapie, par mettre plus de sable doré, la nuit, sur le château de Dunbroch. Au moins, ils seraient tous détendus, ce qui faciliterait la tâche, les conflits internes n’aidant pas à retrouver la joie de vivre. Puis, il s’assurait que cela fonctionnait en voulant voir ses émotions sur son visage, alors il le croisait, par hasard, pour l’observer. Parfois, il se disait qu’un jour on l’attaquerait pour espionnage et il rigolait tout seul, tandis que la foule passait à coté de lui, ne faisant pas attention à ce petit bonhomme.

Aujourd’hui, il se trouvait sur le toit d’une des maisons du centre-ville, contemplant en une seule vision le village ainsi que le château. Il adorait se mettre en hauteur, avoir une conception entière de ce sur quoi il travaillait. Puis il adorait contempler le coucher de soleil, les rayons doux faisant briller sa peau, le réchauffant doucement. C’était son petit moment de calme, avant de partir toute la nuit faire son travail de marchand de sommeil. Ainsi, il put remarquer, du haut de son promontoire, la tête rousse d’Harris, qui déboula dans l’allée. Prenant appuie sur les tuiles encore tièdes, il avança son corps pour regarder plus attentivement ce que faisait le prince dans la ville, à cette heure-là. Plissant des yeux, il avait l’impression qu’il cherchait quelqu’un, voyant bien qu’il épiait les personnes qui passait à coté de lui. Totalement intrigué par cette attitude, Aisling ne se rendit pas compte, que petit à petit, il s’avançait dangereusement du bord. Oh il n’avait pas le vertige, bien au contraire, il était même souvent attiré par le vide, or il ne pouvait s’amuser à se rattraper en créant un nuage devant tous ses villageois. Ce qui le fit sortir de sa réflexion, fut une voix féminine remplie de peur. Ecarquillant les yeux, il se rendit ainsi compte que c’était de lui qu’on parlait. Reculant, il soupira de sa propre bêtise. Il avait tellement l’habitude de passer inaperçu, qu’il gardait ses habitudes quand il se métamorphosait pour justement passer encore plus inaperçu. Paradoxale n’est-ce pas ? Rapidement, il remonta sur le toit alors qu’il fit sortir un fin filet de sable doré de sa main, pour détourner l’attention des villageois, qui se mirent instantanément, au contact du sable, à penser à autre chose, en général, au rêve qu’il avait fait la dernière nuit. Ce n’était pas grand-chose, juste une pensée fugace, mais qui fut assez efficace pour faire en sorte d’effacer l’attention qu’on lui avait porté. Courant sur la tranche de tuiles, il sauta souplement sur le balcon d’une maison aux volets fermés, pour pouvoir ensuite retrouver les pavés de la rue dans un autre bond. Epoussetant son gilet, il se remit bien, en regardant qu’autour de lui tout aille bien et que l’agitation qu’il avait causé quelques minutes auparavant se soit dissipé. Souriant, il se fondit dans le peu de personnes qui restait mais dont il sentait que le sable avait agi sur elles. Ce fut à son tour de chercher dans les alentours, car avec tous ça, il avait perdu Harris de vue.

Cependant, le destin semblait vouloir que le marchand de sable aide le petit prince car ils se trouvèrent quelques minutes après. Enfin, Aisling sursauta quand il sentit la présence d’Harris dans son dos. La discrétion n’avait jamais été son fort, et sans doute ne le serait elle jamais. Se retournant pour se mettre face au prince, il lui fit un petit sourire, ne sachant pas à quoi s’attendre de sa part. « Bonsoir  Harris! » C’était déjà un début, un petit début, mais un début quand même. Passant sa main dans ses cheveux, il n’était pas forcément très à l’aise. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas réellement discuté avec quelqu’un, préférant la compagnie des gardiens et surtout de ces rêves. Il avait été seul ses trente dernières années, et il ne parlait pas aux personnes qu’il protégeait. Enfin cela relevait plus de l’ordre de la discussion silencieuse, car une inconscience ne parle pas, elle délivre juste des sentiments et des émotions. Mais Harris était différent, parce que c'était lui, qui l'avait abordé en premier, l'obligeant à sortir de sa décennie de silence forcé, dans laquelle il s'était mué à cause, encore une fois de North'. « Il faut bon pour un début de soirée ! Tu ne trouves pas ? » De plus, la chose qu’il oubliait souvent était le rang de la personne. Il s’en fichait, étant donné qu’il était censé rendre heureux tout le monde, pauvres comme riches, roi comme pêcheur et quand il lui arrivait de parler aux humains, il faisait la même chose. Il ne se rendait pas compte, et même les regards qui se posaient sur lui, ne lui mettait pas la puce à l’oreille, il lui fallait beaucoup plus de signes pour comprendre. Harris n'était pas le prince de Dunbroch, il était simplement un garçon malheureux dont il avait le devoir d'aider. « Je penses que le ciel sera dégagé et que les étoiles seront enfin accessibles ! Cela fait quelques jours que ces nuages me cachent la vision de ce si beau spectacle. »
Souriant grandement, dévoilant des dents blanches et pointus, Aisling pensa, que parfois, il était nul pour ouvrir une conversation. Certes il parlait beaucoup, mais il fallait juste le chauffer, un peu comme une vieille machine. Longue au démarrage mais d'une puissance monstrueuse après. «Mais dit moi ? Que fais tu ici à une heure pareille ? Ne devrais tu pas être au château, en train de prendre ton repas ? »  

©️Pando
Aisling Cloudream
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Harris H. Dunbroch
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Harris H. Dunbroch
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Mer 6 Déc - 17:54

Flying with mother - John Powell

Harris n’avait rien vu de tout ça. Il avait continué sa route, trop occupé à regarder les gens autour de lui que là-haut, sur les toits. Le bruit de la foule un peu stupéfaite ne l’avait pas alerté non-plus, toujours un pied dans sa morosité et ses sombres pensées. Sa mère lui manquait atrocement. Il n’avait pas remarqué les regards qui lentement convergeaient vers lui. Après quelques pas, il avait fait une pause. Il y avait un étal devant la boulangerie du village avec des paniers plats remplis de biscuit. D’un visage impassible et sans croiser le regard de la femme du boulanger, il en échangea une petite douzaine contre des écus. Il les partagerait avec son frère et sa soeur en rentrant. Tout avait été emballé dans un torchon et la femme lui en donna un de main à main. « Nos pensées sont pour vous. » Harris avait prit le biscuit toujours dans la main de la femme qui n’avait pas l’air de vouloir le lâcher aussi facilement. Elle cherchait à capter l’attention du prince. Il s’osa à plonger son regard dans le sien et lui esquissa un petit sourire, touché. Il lui fit des petits mouvements de tête dynamique pour la remercier et lui dire que ça allait.

Il continua alors sa route en grignotant le sablé au beurre et noisette en continuant sa quête de l’espoir. C’est alors qu’à sa grande surprise, il le vit. Il s’en mordit la lèvre et son visage morne, marqué par les cernes du deuil, s’illuminait d’un sourire ravi. Son regard avait retrouvé un petit peu de son éclat mutin. D’un pas plus rapide, il le rejoignit et se posta derrière lui. Il attendit un court instant pour venir lui tapoter l’épaule. Cette fois-ci, si les villageois autour d’eux regardait Harris, c’est bien parce qu’il était sortit du château, mais mieux encore : il souriait sincèrement. Le village aimait ses régents et étaient aussi en deuil. Ils s’inquiétaient surtout pour les enfants Dunbroch, un peu irresponsables depuis leur enfance, mais qui étaient des bonnes personnes et surtout dans une famille aimante et soudée.

Aisling se retournait alors. Harris étira son sourire, amusé et content. Il le saluait. Harris avait encore une fois simplement hoché la tête, avec un regard qui lui signifiait que le plaisir était partagé. Puis, le blond enchaina alors les phrases. Harris restait complètement muet. Il était impressionné et voulait voir jusqu’où l’homme irait dans ce flot de parole. Ils n’avaient pas forcément beaucoup discuté, voire parler tout court quand ils s’étaient rencontrés. Aisling n’était pas du genre bavard, mais alors pas du tout. Il ne semblait même pas à l’aise avec sa propre voix. Harris ne lui en voulant pas. Il ne parlait pas beaucoup non plus en général. Enfin, il avait développé un langage non-verbal avec ses frères depuis leur plus tendre enfance. Ils savaient voir au-delà des paroles et lire à travers les visages ou les gestes. Il est vrai en grandissant qu’Harris s’est montré être le plus bavard des trois. Un grand orateur, aimant les discours engagés et pouvait être capable de soulever tout un peuple pour une cause. Avant chaque bataille son armée avait droit à ses grandes paroles et il faisait un sacré travail aussi pour motiver les anciens Rebelles auprès d’Hiccup. Il adorait être théâtral.

Enfin, en gros il s’adaptait. Il était surpris de le voir dire autant de chose en une fois. Son sourire ne cessait de s’étiré, plus que diverti par la situation. Les gens autour ne s’étonnaient pas forcément du langage de cet étranger avec le prince – Les Garçons étaient assez simples et disponibles – mais plutôt de le voir s’attarder pour « discuter » et sourire comme un enfant. Cela leur faisait chaud au coeur et les questions se posaient sur le mystérieux hommes qui pouvait autant capter son attention. Harris se retenait de rire. Il avait fini sur les étoiles. Il voyait bien ce que Aisling tentait de faire et il trouvait ça tellement touchant. Il cherchait juste un sujet de discussion. Il avait enfin fini par lui donner la main pour parler. C’est alors que le visage d’Harris se figea. Il ne savait pas quoi lui répondre. Il commença dans une premier temps pour secouer vivement la tête de façon négative. Il prit ensuite le temps d’écouter son esprit sur la réponse la plus adéquate à choisir, tout en silence. « Je… J’avais pas faim. Je voulais… Sortir et… » commença le prince en cherchant ses mots. Il avait tourné la tête, au cas où certain ne se cacherait pas dans les arbres ou aux fenêtres des habitations. C’est là qu’il vit tous les gens autour d’eux, arrêtés dans leur élan pour les regarder sans aucune gêne.

Harris arrêta de chercher ses paroles. Il se tournait même, face à l’assemblée. Il leva les mains en l’air, abasourdi par l’attitude du village. « Oh ! Vous voulez pas faire une gravure aussi pendant que vous y êtes ?! » explosa t-il alors, faisant sursauter quelques villageois. « Je vais bien ! Okay ? Je vais bien… Et là, tous se passe bien. Vous voyez ! On ne me fait aucun mal » fit-il en signe en direction d’Aisling, avant de se montrer lui entier avec ses bras. « Allez on roule ! » et il leur fit signe de bouger. Les personnes se précipitèrent alors pour se disperser, un peu coupable de l’avoir regarder comme une bête de foire. Harris roula des yeux et fini par secouer la tête, attendri. Il se mit alors brusquement en marche, attrapant Aisling par le bras pour l’entrainé avec lui. Il se recula un peu du coeur du village. Une impasse contre une muraille. Une petite cour avec quelques bancs et un vieux pommier, et une pompe à eau.

Il lui montrait alors son baluchon pour lui proposer des biscuits et posait le sac sur un des bancs simple en pierre. « Et toi, tu faisais quoi dans le village à cette heure ? » dit-il en faisant les cent pas dans la cour. « Tu étais sur le retour pour la ripaille ? Je… » s’en voulait-il subitement. « Je suis désolé, je t’ai amené ici sans te demander et… ». Ses joues s’empourpraient. « C’est que j’espérais te voir en venant sur le village… ». Il fit le tour du pommier, un bras accroché dessus, tel un enfant incapable de tenir en place. Ce qui était le cas dans le fond. « Les biscuits pourront te faire patienter le repas ? Tu veux bien rester un peu ?! Enfin, j’dis ça » se reprit-il brusquement, se cachant derrière le tronc de l’arbre pour s’y adosser. « Tu dois être attendu pour le repas. Ta femme et tes enfants... » laissait-il voler dans l’air, les yeux fermés et se concentrant sur la réponse.

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Aisling & Harris
Royaume de Dunbroch ~ 2 ans après le premier Exil.



Le silence se fit quelques minutes après la dernière phrase du marchand de sable. Ce dernier regarda un peu inquiet Harris, qui n’avait toujours rien dit. Quelque chose n’allait pas ? Avait-il dit un mot que le prince aurait compris de travers ? Non, ce n’était pas ça, il venait de repasser en boucle les quelques phrases qu’il avait prononcées et il n’y avait rien dedans qui aurait pu mettre mal à l’aise le prince. Par contre, lui l’était de plus en plus, surtout quand il vit son visage encore enfantin se crisper et le silence s’alourdir. Voila pourquoi il n’aimait pas discuter avec des personnes qu’ils ne connaissaient pas. Il y avait toujours cette barrière de bienséance, que lui-même s’imposer comme une sorte de carapace. Enfin ce n’était pas le cas avec Harris, cela faisait maintenant un petit moment qu’ils s’étaient rencontrés et il était passé outre cela, or la discussion était toujours différente qu’avec les gardiens. En réalité il n’arrivait pas à parler librement, sachant qu’il serait toujours obligé de mentir pour protéger son identité et sa mission. C’était sans doute à cause de ça, qu’il ne faisait pas le premier pas, par peur de trop s’attacher aussi, sachant qu’il n’avait pas besoin de ça pour créer un lien. Mais pour le prince, c’était trop tard et pour le coup, ce fut le rouquin qui resta sans dire un mot, juste à le fixer. Quand il s’exprima, un fin sourire se dessina sur les lèvres du blond, mais qui revint en grimace dès qu’il se stoppa. Cette fois ce ne fut pas le silence qui inquiéta Aisling mais plutôt la colère qu’il pouvait lire dans ces yeux clairs.

Suivant le mouvement de tête d’Harris, il remarqua à son tour que les villageois s’étaient arrêtés pour les regarder comme des bestiaux. Passant ses mains dans son dos, il fit une petite moue amusée quand il entendit l’éclat de voix de son interlocuteur. C’est vrai qu’il ne se souciait pas en général avec qui, il parlait, quand il parlait, ce qui n’était pas le cas de tout le monde. La population avait remarqué l’état de tristesse du prince, et le fait qu’il discute avec un inconnu ne passait pas du tout inaperçu. « Ahaha c’est sur, c’est plus lui qui me mettrait sur la paille » Intérieurement Aisling rigolait de la situation, mais il devait prendre un air un peu gêné face aux habitants qui le fixaient. Puis ce n’était pas totalement faux, il n’était pas très doué en combat au corps à corps, surtout sans armes. North le détruisait à chaque fois qu’il essayait de le combattre à la loyal, sans user de leurs pouvoirs, alors il n’aurait pas été étonné qu’Harris prenne le dessus. Par contre, si la magie était autorisée, il savait qu’il gagnerait à coup sur. Ses illusions se révélaient être de très dangereuses armes, pouvant faire perdre la tête à n’importe qui. « Ne vous inquiétez pas, il ne lui arrivera rien, au contraire ! » Un sourire énigmatique renforça la phrase qu’il avait dit après Harris, qui leur avait ordonné de partir. Il pouvait comprendre, la famille royale de Dunbroch était très appréciée, et pour les habitants, ils étaient même considérés comme des membres à part entières. C’était normal que l’on se préoccupe de la sécurité du petit dernier.

Alors que le calme semblait être revenu, il sentit Harris attraper son poignet pour l’entraîner rapidement hors de l’agitation du village. Essayant de ne pas se gameler, n’était pas un très grand coureur, il ne put s’empêcher par contre de rigoler face à tant d’excitation. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent sur une petite place fort sympathique, garni de bancs et où le bruit de la fontaine se répercutait sur les pierres. Aisling trouva cet endroit fort charmant, apaisant même, et ne se fit pas prier pour s’assoir sur l’un des bancs, faisant mine de reprendre son souffle. « Oh, et bien je me promenais de ci de là, me rappelant mes jeunes années passées ici. » Ce n’était pas entièrement faux car en marchant, il s’amusait à placer les souvenirs qu’il avait de son vivant, dans les rues du village qui avaient mine de rien changés. « Non non, je soupe beaucoup plus tard, une fois que la lune est levée. » Il leva la tête vers le ciel, dont les couleurs orangés et rosés laissés présagé que le vent allait souffler fort pour regarder si la lune n’était pas là. « J’aime bien être en sa compagnie, sa lumière est beaucoup plus douce que celle de son ami le soleil. » Il leva la main comme pour dire bonjour à l’astre, sachant qu’on l’observait, enfin que Moony ne devait pas être très loin de son télescope, ne se souciant pas qu’Harris puisse le prendre pour un fou. « Mais non, ce n’est pas grave ! Je peux comprendre que discuter en plein milieu du village, avec des yeux fouineurs n’est pas une partie de plaisir. » Suivant Harris du regard, il haussa un sourcil au fait que ce dernier l’attendait, le cherchait même. En général c’était la fée des dents ou le père Noël que l’on attendait, que l’on cherchait avec impatience, pas lui. Enfin, quand on avait conscience de l’existence de ces légendes, là Harris parlait dû lui humain, d’Aisling et non de Sand’, chose encore plus rare. Dire qu’il avait pléthore d‘amis était faux. Certes il avait connu beaucoup de personnes, à qui, il avait donné sa confiance et réciproquement, mais le temps passait, faisant ses ravages sur les mortels, le laissant traverser le chemin des époques seul. Cela faisait ainsi très longtemps qu’il n’avait pas ressenti ça, le sentiment de l’amitié.

« Avec plaisir ! » Ne se faisant pas prier, il attrapa dans le baluchon du prince, un biscuit qu’il coupa à moitié, et qu’il se mit à grignoter avec gourmandise. Retournant son attention sur le rouquin, il fit un mouvement de tête pour le chercher, avant de le trouver cacher derrière le pommier. Cette fois, il ne put retenir l’éclat de rire en entendant la phrase prononcée par Harris. Il s’étouffa même avec son biscuit, positionnant des morceaux de partout. Rapidement il s’essuya la bouche avec le revers de sa manche, remerciant Moony sur le fait qu’Harris ne l’avait pas vu. « On va dire que la seule personne susceptible de m’attendre pour le repas est justement la lune. » Sa voix ressemblait plus à un murmure au fur et à mesure qu’il parlait. En prononçant cette phrase, Harris avait ravivé le souvenir encore douloureux, même aujourd’hui, de l’époque où il aurait pu avoir des enfants, fonder une famille heureuse avec son épouse. Fixant le sol en pierre, il frissonna en repensant à ses derniers instants, au dernier instant de l’amour de sa vie. Que ce serait-il passé si l’homme de la lune ne l’avait pas choisi lui comme gardien ? Aurait-il continuer sa vie de marchand, de voyageur au côté de sa femme ? Aurait-il eu un garçon ? une fille ? plusieurs mêmes ? A chaque fois c’est la même chose, même quand il en discutait avec les gardiens, ce qui était rare car ils savaient qu’au fond d’eux, la blessure n’était pas cicatrisée, même après des millénaires car mourir, ressusciter et sentir sa propre mort ne laisse pas indemne, il se posait toujours les mêmes questions.

Secouant la tête pour chasser ses pensées négatives, son regard tomba directement dans celui d’Harris, qui était sorti de sa cachette pour se placer devant lui. Un sourire triste s’inscrit sur son visage, alors qu’il passait une main dessus. « Ma femme est morte il y a fort longtemps, tué par des barbares. » Il ne pouvait soutenir son regard plus longtemps, parce que l’envie de raconter toute la suite se faisait sentir et qu’il ne devait pas. « Et j’ai échappé à la mort tout simplement parce qu’ils ont pensé que j’étais mort alors que je ne faisais qu'agoniser. » Se mordant la langue fortement, il préféra se taire que de continuer son histoire car s’il y avait bien une chose sur laquelle il n’aimait pas mentir ou affabuler, c’était bien sur sa fin en tant qu’humain. « Bref, ne nous gâchons pas la soirée avec des récits sanglantement tristes. » Ce fut à son tour de se rendre derrière le pommier, pour effacer les larmes qui commençaient à poindre aux bouts de ses cils. « Il faudrait penser à ramasser les pommes, sinon l’arbre n’en fera plus à la saison prochaine. » En un claquement de doigt, Aisling changea de comportement. Sautant sur le muret en pierre, il examina quelle branche était la plus facile d’accès sans l’utilisation de ses pouvoirs. Il y en avait bien une, petite, au-dessus de sa tête. Sautant, il l’a rata, mais ce n’était pas dans sa nature d’abandonner pour si peu. Il ressaya deux fois, et la troisième fut la bonne, mais son pied ne se posa pas après son saut, là où il avait pris son élan et il dérapa du mur en pierre. Or au lieu de sentir le sol froid et le bruit de son dos craquant de douleur, se fut les bras d’Harris que son épaule percuta. Essayant de reprendre son équilibre, aidé par Harris, il lui envoya un immense sourire de gratitude. « Je suppute que le terme de maladroit a été inventé pour moi. » Pour le coup, s’il y avait bien une chose qui n’avait pas changé chez lui quand il était passé sous le statut de gardien, c’était sa maladresse. Peut-être que c’était l’une des raisons pour laquelle Moony l’avait fait de sable, pour éviter qu’il ne se blesse toutes les cinq minutes dès qu’il a le dos tourné. « Tiens, ça accompagne très bien les sablés. » Il tendit alors la pomme qu’il avait cueillit à Harris, avant d’aller se rassoir sur le banc en pierre, un endroit pas forcément confortable mais beaucoup plus sûr. « Au fait ? Pourquoi voulais-tu spécialement me voir ? »


©️Pando
Aisling Cloudream
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Harris H. Dunbroch
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Harris H. Dunbroch
Harris H. Dunbroch
Écus d'Or : 564
Âge : 25 ans
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Mon Histoire : Hamish est mort et habite le corps de son frère Harris. Ce dernier est allé le chercher dans les Mondes des Morts et il s’est retrouvé à partager son corps avec l’âme de son défunt frère dont il n’avait pas accepté la mort. C’était peut-être un peu irresponsable, il ne s’attendait pas à ce genre de situation. La cohabitation devient de plus en plus difficile et lui fait perdre la tête. – Il est à Riorim depuis un peu plus d’un an seulement, envoyé par le Lièvre de Mars après un conflit. Harris a compris rapidement où il était et s’est fondu au décor pour survivre et prend son mal en patience. Il n’est donc pas touché par le sort de l’Exile. – Il est apprenti boulanger sur l’île, ainsi il a un travail et gagne des sous afin de mieux survivre dans cette prison insulaire. Puis ça lui occupe l’esprit. Il aime particulièrement ce travail, loin de ses soucis et ses responsabilité en tant que Prince de Dunbroch. – Il vit chez Clochette sur l’île. Une sorte de colocation sauvage. Il n’est pas toujours là, des fois il est ailleurs quand il ne la supporte plus – Il ne parle pas seul, il parle à son frère. Ou alors c’est que c’est devenu une sale habitude. – Hamish est marié et Harris préfère les hommes. Ouais... Y’a des moments où c’est un peu compliqué.
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Mar 9 Jan - 15:43

Flying with mother - John Powell

La rencontre qui se voulait simple et discrète en pleine ville ne le fut pas et ça avait gentiment agacé Harris. Tous ces regards l’avait mis mal à l’aise. Il s’en voulait en plus que le village soit si peiné pour leur famille. Tant de loyauté touchait son coeur encore fragile. Ah, il l’aimait son royaume et tout ce qu’il contenait. Ouais, juste les autres clans qui casse les… Aisling en avait rajouté une couche, arrachant un bref sourire à Harris qui secouait encore la tête, exaspéré. Il l’aidait pas là. Les habitants avaient fini par reprendre leurs occupations sous les ordres du prince. Harris décida qu’il serait plus avisé de trouver un coin tranquille pour éviter ce genre de situation à nouveau.

Il avait amené vivement Aisling dans un endroit plus reculé, une sorte de petite cour discrète, cachée par les habitations en pierre. Les Garçons s’y rendaient souvent plus jeune. Il y avait tout ce qui fallait, du calme, loin des yeux indiscrets pour préparer leurs plans diaboliques, des pommes pour les petits creux et souvent, on les retrouvait entrain de se faire une bataille d’eau, à peine apprêtés autour de la fontaine quand les journées étaient chaudes. Leurs rires et leur grognements ont souvent résonné entre ses murs, maintenant c’était sûrement d’autre enfant ou ils avaient laissé enfin un peu de silence pour permettre à la fontaine de chanter sa douce mélodie. Harris avait proposé à Aisling de grignoter quelques biscuits, ce que le blond fit sans attendre. Le prince était un petit peu intimidé. Il ne savait pas comment dire les choses, les amener. Il était tellement ravis de l’avoir croisé et – accessoirement – kidnappé. Il ne tenait plus en place. Il voulait le prévenir qu’il allait partir pour un long séjour, mais tout ça ce n’était qu’une excuse pour aussi passer un peu de temps avec lui.

Il lui demandait alors ce qu’il faisait dans le coin. C’était de la politesse et comme il avait espéré, cette question lui avait donné un peu plus d’information sur lui. Alors, il ne faisait pas que se balader, comme il l’avait laissé entendre lors de leurs premières rencontre. Il se baladait avec nostalgie. L’expression du visage d’Harris s’était illuminé de curiosité et d’étonnement. Il venait donc d’ici. C’était un espoir de plus que leur chemin continuerons sûrement de se croiser avec de la chance. « Ouais et elle offre plus d’ombre pour les fourberies… » commenta Harris à propos de la Lune, espiègle. C’était un fait, il était plus facile de faire des bêtises la nuit qu’en plein jour. Et il vit Aisling faire signe à l’astre, le trouvant simplement trop adorable. Il n’avait qu’une envie, lui voler un baiser, lui dire à quel point il allait lui manquer et finalement lui proposer, sur un coup de tête, de venir avec lui sur les îles des dragons.

Il avait le feu aux joues. Pour se donner du courage et réfléchir un peu, il fit quelques pas et trouva un peu de force lorsqu’il se cacha derrière le pommier. Il voulait en apprendre plus sur lui. Il alla alors puiser des informations derrière des paroles qui se voulaient coupables. Oh, Harris l’était mais pas tant que ça. Aisling disait être seul. La façon dont il l’avait dit était peut-être un peu triste, mais le roux ne put s’empêcher d’esquisser un sourire de satisfaction. Il allait peut-être s’en vouloir plus tard. Il avait quitté sa cachette, tout guilleret. Aisling avait du temps devant lui et personne dans sa vie. Son ravissement ne cessait de gonfler dans sa poitrine. Se pointant tout fier devant Aisling, il déchanta vite et regrettait d’avoir quitté sa cachette.

Il a déjà été marié et une femme en plus. Mince… Et elle est morte en plus. Mais quel idiot ! T’es qu’un idiot Harris ! Pour enfoncer le clou, il lui partagea qu’il avait survécu avec sûrement des remords bien amers. Harris baissa aussi la tête, sincèrement compatissant. Il n’avait pas encore été vraiment touché par des barbares, mais leurs cousins si. Il savait qu’ils ne faisaient pas dans la tendresse et étaient encore moins cléments. Cela fit aussi écho au deuil qu’il faisait de sa mère depuis peu. « Je suis désolé… » avait murmuré le triplé. Heureusment, Aisling décida de changer de sujet. Harris ne voyait pas du tout comment faire pour se sortir de cette ambiance qui avait commencé à le toucher.

Il proposa l’idée donc de cueillir quelques pommes de l’arbre, ajoutant de son savoir botanique. Harris avait levé un sourcil sceptique. « Quoi ? C’est vrai ? Si tu les cueilles pas, ça ne pousse plus ? » demanda t-il incrédule. Si Hubert avait été là, il l’aurait sûrement traité d’idiot du village. Aisling prit place sur un muret afin de s’aider à attraper une pomme qui pendait avec insolence juste au-dessus de sa tête. Harris l’observait faire. Le blond s’en sortait pas si bien que ça et ça avait eu le mérite d’amuser le prince. Il ne put retenir quelques rires. « On dirait un petit écureuil ! » Ce n’était pas méchant, juste rigolo. « Je peux y aller aussi, si tu v-… » allait-il lui proposé, mais Aisling d’une grande maladresse, finit par s’écrouler sur Harris qui l’attrapa au vol. Il l’avait prit dans ses bras et le tenait fermement, reculant de quelques pas sous le poids de la chute. Avant même que son nouvel ami ne retrouve son équilibre, il était déjà enchanté de l’avoir dans les bras. Il n’avait jamais senti son parfum jusqu’à maintenant et il était envouté. Aisling finit par lui sourire et s’il avait prit une seconde de plus à se dérober de l’étreinte, face à son sourire, Harris n’aurait pas retenu plus longtemps ses pulsions. Il l’aurait embrassé.

Aisling lui tendait la pomme. Harris était pivoine et comme perdu. Il finit par la prendre et l’homme s’éloignait vers le banc. Dis moi que tu m’aimes depuis le premier regard, je t’en priiiiie… Il revint enfin à lui, mordit à pleine dent dans la pomme et vint le rejoindre sur le banc, déterminé. La question lui souffla alors toute sa détermination. Il l’était, mais peut-être pas à ce point là. Il ne s’attendait pas à cette question. Pas maintenant. Même pas le temps d’établir un plan d’attaque. Lui dire pourquoi je le cherchais… Est-ce que je mens ou je suis sincère ? Ooooh mais il m’énerve lui. Je sais pas… Qu’est-ce que je fais !? Je dis quoi… Allez, toutes façon je vais partir et je pense pas revenir d’ici un bon moment. T’as rien à perdre… « … Je sais pas… » Ouais, je commence mal… Mon courage il est là hein ! Faut juste que je le retrouve et que je l’attrape. Je gagne du temps ! Il regardait en l’air pour chercher ses mains, les deux mains qui serraient le banc. « J’aime bien être avec toi. T’es mignon et drôle. Ça me fait du bien en ce moment… » laissa t-il planer un silence avant de le regarder en plissant les yeux, comme s’il cherchait à voir au travers de lui. « Hmm... Dis moi… Tu connais les choses sur moi dont on ne doit pas parlé, mais qu’on sait ? » faisait-il allusion à son attrait pour les hommes. Beaucoup de gens le savaient, le devinaient et soupçonnaient, mais… Il a été clair et bien fait comprendre par la famille Dunbroch qu’il ne fallait pas en parler. « Ouais, non ‘fin laisse tomber… Je voulais te voir parce que… Bah je vais partir. Je me rend à Berk voir mon cousin. Je pars pour longtemps… J’y arrive plus ici en ce moment, c’est pas possible. J’ai besoin de m’éloigner un peu de tout. » dit-il comme si c’était douloureux.

« Donc voilà, et je me disais que pour me détendre avant de commencer le voyage à dos de dragon, j’aurais bien aimé te voir une dernière fois. Voir au moins ton sourire pour partir plus confiant » précisait-il avec un petit rictus narquois. « Et je t’avoue que j’ai pas forcément envie de rentrer au château… Si jamais t’as envie de me tenir compagnie. J’ai toute la soirée et la nuit devant moi. » dit-il d’une petite voix et finit-il avec les mains en prière sous son visage pour le supplier de rester un peu avec lui. Ouais, bah j’ai fais mieux hein…

acidbrain


Harris H. Dunbroch
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